Revanche – Cat Clarke

Résumé:

Kai et Jem sont inséparables. Jem aime secrètement son meilleur ami, qui serait l’homme idéal s’il ne préférait les garçons… A la fin d’une soirée d’ivresse chez des amis communs, Jem rentre seule chez elle, Kai demeurant étonnamment introuvable. C’est le lendemain que tout bascule : la jeune fille reçoit un e-mail de la part de ce dernier, avec en pièce jointe une vidéo de lui en compagnie d’un garçon qu’il a trouvé postée sur Internet. Cette vidéo plus que compromettante est très vite partagée par tout le lycée et Kai reçoit une salve d’e-mails agressifs qu’il ne peut bientôt plus supporter. Lui qui n’avait pas encore fait son coming out finit par craquer et se suicide… A la suite à ce drame, Jem prend alors trois résolutions : découvrir la vérité, venger son ami et se suicider elle aussi. Alors qu’elle mène sa petite enquête, elle reçoit un jour une lettre anonyme contenant trois noms : ceux des responsables. Sans hésitation, Jem abandonne son look gothique et décide d’approcher ces garçons. Mais sont-ils réellement les coupables ? 

Mon avis :

Comme vous l’avez peut-être vu à l’époque de sa sortie en VO, ce livre a fait beaucoup parler de lui, car il s’annonçait comme éprouvant d’un point de vue émotionnel. Ce critère semble être devenu la marque de fabrique de l’auteur, Cat Clarke

Dans ce tome, on suit la vengeance de Jem. Elle cherche à retrouver et briser les personnes responsables de la publication d’une vidéo sur le net, élément qui a conduit son meilleur ami (et amour) à se donner la mort. Autre point non négligeable du récit, Kai, le meilleur ami, est homosexuel au grand désarroi de Jem. Toujours est-il qu’elle ne va vivre que pour trouver les responsables et les humilier. Elle aura aussi tout au long du récit des lettres que lui a laissées Kai avant de mourir. 


Voilà de manière courte le synopsis du livre, et il est compliqué d’en dire plus sans révéler et donc briser le charme de l’histoire. Tout sera donc basé sur une revanche sur des élèves de son propre lycée. 

Jem est au début du roman montrée comme une personne recluse, qui a que Kai comme ami et emo sur les bords. Elle aime aussi critiquer une bande d’élèves qu’elle appelle « le groupe populaire ». 

Comme à chaque lecture d’un roman de Cat Clarke, un vide se crée à la fin de chaque histoire. L’auteur sait comment faire en sorte que vous rentrez dans l’histoire, vous capter à travers les mots et vous torturer de manière efficace et rapide. On peut voir le malheur, les actions de Jem, qui sont plus ou moins bien, et pourtant, on éprouve tellement de compassion pour cette héroïne, qui n’est pourtant que fictive et présente qu’à travers des lignes de mots sur une simple page. Et pourtant… 


Ce livre a été compliqué à lire pour moi, d’une part à cause de la période et de mon état actuel, mais aussi puisque je me suis retrouvé pas mal de fois dans le personnage de Jem, ce qui rend une fois de plus que la sensation du récit est bien réelle. 


Pourtant, j’ai quand même moins été bouleversé qu’à ma lecture de Confusion, ou encore Cruelles. Peut-être parce que le style commence à faire moins d’effet sur moi ? Ou que je m’y habitue un peu. Dans les romans de Cat Clarke, la fin est rarement ce qu’on avait prévu ou imaginé, malheureusement pour moi, j’ai rapidement eu de gros soupçons sur des personnages qui se sont révélés exacts. Du coup je n’ai pas ressenti autant de surprise que lors de mes autres lectures de l’auteur. Autre détail que j’ai ouïe dire, la traduction française (bien que correcte) transmettrait beaucoup moins les émotions que la version originale, mais je n’ai malheureusement pas le niveau pour lire dans la langue de Shakespeare. 


Pour conclure, Cat Clarke nous a une nouvelle fois écrit un livre magnifique, qui nous fait voyager dans un monde d’où l’on ne peut pas en ressortir sans plaies.

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